Voilà l’heure de l’épreuve de vérité. Loin d’être simple, cette phase de construction du film est évidemment la plus décisive. Elle est pour l’équipe un mélange paradoxal de travail artistique, de discipline et de contraintes pratiques.
Difficile de dresser le portrait type d’un tournage : sa durée est relative à la complexité du scénario et, sur le plateau, les jours se suivent et ne se ressemblent pas selon les séquences prévues. Pourtant, l’organisation d’une journée suit peu ou prou le même schéma.
Trois ou quatre jours avant le début du tournage, qui se déroulera par exemple dans l’appartement d’un particulier, la régie est venue récupérer les clés. Elle les a données à l' équipe de décoration qui a installé le décor.
Le jour J, la régie arrive en premier sur les lieux pour ouvrir les décors et installer les loges. Puis tout le monde arrive en même temps : équipe image, machinerie, électricité, son, mise en scène, HMC et comédiens. Chacun se stationne, décharge ses affaires, s’installe. Les équipes électricité, machinerie, image et son préparent projecteurs, micros et objectifs. Les comédiens filent au HMC, sous l’œil attentif du 3ème assistant réalisateur qui les emmène répéter dès qu’ils sont prêts, tandis que les chefs de poste se réunissent et font le point sur les plans et séquences à tourner: quels sont les axes de caméra ? Quelles sont les directions de lumière ? À quel moment faut-il changer les installations de place ? Ce programme par le menu permet à chaque département d’anticiper sur l’organisation de sa journée.
Viennent les répétitions, qui sont l’occasion pour le réalisateur de procéder à la mise en place des comédiens et de préciser l’idée de la séquence. Tout le monde ajuste ses installations en conséquence. Tout est prêt, on entend enfin "Silence ! Moteur ! Ça tourne… Action !" : on laisse le champ libre à ceux qui jouent, filment et prennent le son.
Au moment d’actionner la caméra, c’est un incessant chassé-croisé entre les équipes qui s’organise. Le travail des uns et des autres intervient en effet à des moments différents et certains sont dépendants des autres pour entrer en action. C’est le cas de l’équipe son, qui ne peut réellement agir que pendant les prises et se doit d’attendre que les électriciens aient terminé leurs installations pour savoir comment procéder au moment de la prise. Inversement, les électriciens sont à l’arrêt complet lorsque le moteur est lancé, bien obligés de ne faire aucun bruit. Entre deux plans, ils devront mettre les bouchées doubles pour réajuster une nouvelle installation lumineuse tandis que d’autres patienteront. Il en va de même pour le HMC : en ébullition le matin, afin de parer les comédiens, les habilleurs, coiffeurs et maquilleurs passent ensuite leur journée à attendre l’entre-deux prises pour éviter les faux raccords. La régie, toujours en vadrouille, est bien peu sur le plateau. Quant à l'équipe décoration, elle n’y est pas du tout –hormis l’accessoiriste- et ne travaille qu’en amont et aval des autres équipes.
On l’aura compris, le plateau est la scène d’incessantes permutations. C’est pourtant cette disparité apparente qui permet à chacun d’être au bon endroit au bon moment, à condition que les temps d’attente ne soient pas des moments de relâche. Quelque soit son rôle, chaque technicien doit toujours être disponible et réactif.
Pour la pause déjeuner, c’est une heure montre en main. Mais chacun s’organise selon sa masse de travail. Il n’est pas rare que les techniciens mangent en décalé pour pouvoir préparer un plan. Pour la régie, c’est toujours le cas : on ne laisse jamais un décor vide et sans surveillance. Le repas englouti, le tournage reprend de plus belle.
A la fin de la journée, la scripte remet ses rapports, l’ingénieur du son et l’assistant caméra font de même. On distribue les documents qui seront utiles au tournage du lendemain. Dans le meilleur des cas, le décor du lendemain est le même. Il suffit alors de ranger et nettoyer un peu. Mais bien souvent le décor change. Il faut donc démonter, vérifier, emballer tout le matériel. La régie doit tout nettoyer et quitte le plateau en dernier. L’équipe décoration devra y revenir le lendemain, voire le soir même, pour démonter le décor et rendre les lieux impeccables.
Les plus courageux iront peut-être prendre un verre, pour terminer une journée de travail de douze heures. http://www.tournages-alsace.org/
"Le cinéma est fait pour tous ceux dont la curiosité est le plus grand défaut." Claude Lelouch S’interroger sur la construction d’un film, c'est d'abord se débarrasser de l'image d’Epinal selon laquelle les acteurs, baignant dans la lumière des projecteurs, sont le centre d'attention d'une équipe aux aguets. S'ils sont toujours et partout mis en avant, leurs talents dramatiques, aussi important qu'ils soient, ne sont que le résultat fugitif d'une très longue organisation. La première "magie du cinéma" est peut-être de conserver tant de mystère autour de son processus de création. Ainsi, hormis le caméraman, le perchman parfois et le fameux "Silence…ça tourne… action !" aujourd’hui consacré, le grand public ignore tout ou presque de l'envers du décor : un travail de l'ombre, énigmatique, tortueux et exigeant.
Cette partie de l’E-book des tournages a été conçue pour répondre à la curiosité de tous ceux, cinéphiles débutants ou professionnels de demain, qui souhaitent en savoir plus sur les coulisses du cinéma ou en approfondir leurs connaissances.
La conception d’un film, de l’émergence de l’idée du scénariste au tirage de la copie zéro, est un long cheminement. Développement, préparation, tournage et post-production en sont les étapes majeures, demandant toutes des compétences particulières. Si chacune mérite que l’on s’y attarde, nous nous consacrons ici au tournage et aux techniciens qui le font exister.
Avant d’entrer dans ce monde à part, quelques précisions s’imposent. En matière de tournage, il n’existe pas de règle générale ; seulement des cas particuliers : le cinéma est une industrie de prototypes. La manière de travailler dépend beaucoup du réalisateur et le budget du film influe directement sur le confort et le temps de travail des techniciens. A chaque projet son univers. Il fallait donc, pour plus de clarté et de cohérence, décider d’une trame qu’on pourrait dire « classique » : la réalisation d’un long-métrage ou d’un téléfilm de budget moyen en France. Préciser la nationalité est important, car on ne construit un film ni de la même manière, ni avec les mêmes moyens en France, en Angleterre ou aux Etats-Unis. Les postes n’y sont d’ailleurs pas les mêmes.
Pour appréhender le tournage dans sa complexité, le lecteur pourra en avoir une vision chronologique d’ensemble ou se pencher sur chaque poste de façon plus détaillée. Car au-delà de la théorie, nous souhaitons vous faire découvrir, ressentir, l’entremêlement des différents postes, l’alchimie nécessaire à mettre en branle cette machine, l’atmosphère d’un plateau,… tissu riche, tissu social aussi, étoffé de la fibre unique que chacun y apporte. C’est avec toute la précision possible que nous avons tenté de toucher du doigt cette matière impalpable.
Servez-vous d'outils et de techniques sélectionnés par high concept pour améliorer la structure de votre récit et maîtriser les dix règles essentielles qui feront de votre scénario un bon scénario.
Comment commencer à écrire un scénario ? Et surtout, comment écrire un bon scénario ? Voici dix conseils pratiques qui me semblent les plus importants à retenir pour se lancer et travailler le plus sereinement possible à cet objectif. Ces conseils vous aideront à faire le tri entre les fausses bonnes idées et celles qui méritent d'y consacrer plusieurs mois voire plusieurs années.
En effet, quand on est scénariste, des milliers de règles existent et parfois se contredisent sur comment écrire un bon scénario. Il n'y a qu'à voir la bibliographie et l'ensemble des conférenciers sur le sujet. Certains passent leur temps à bouquiner ces règles et n'écrivent jamais rien, quand d'autres les oublient et écrivent au kilomètre (c'est-à-dire mal). Certaines règles sont parfois motivantes alors que d'autres sont inhibantes ou compliquées. Mais au fond, toutes les règles doivent servir à se donner des points de repère. Pour être le plus efficace possible, nous vous proposons avec la méthode d'écriture High concept de simplifier à l'extrême les différents outils de dramaturgie à votre disposition.
Écrire c'est réécrire.
Tout le monde a des idées, vous, moi, votre grand-mère ou votre coiffeur. Et si on faisait un film qui raconte l'histoire de X, je suis sûre que cela intéresserait les gens ? Cette phrase, vous l'avez peut-être entendue cent fois. La première différence entre un scénariste et un non scénariste est d'abord la capacité à écrire cette histoire. Tant qu'elle est dans l'air, cette histoire ne vous appartient pas. Si vous passez un mois enfermé chez vous à l'écrire, vous en devenez l'auteur. Alors, certes avoir des idées fait partie du métier, mais cela ne suffit pas. Pour savoir si vous tenez un film ou une série, il faut essayer de les écrire et de les réécrire encore et encore. C'est là bien sûr que la difficulté commence. Une bonne idée au départ peut s'avérer stérile au bout de quelques pages, tandis qu'un vague thème peut vous conduire à broder une épopée. Comment faire la différence ? S'il nous fallait écrire 120 pages à chaque fois qu'on a une idée de film, on serait vite épuisé ! Ce procédé est couteux en énergie et est peu efficace car il génère beaucoup de déchets et de découragement. Que faire ? (voir point ci-dessous)
Écrire c'est créer un concept original.
Une idée en soi n'a aucune valeur. Elle appartient à tout le monde. D'ailleurs, plusieurs films peuvent parler de la même idée sans pour autant être similaires. Ainsi, pour commencer à écrire, il ne faut pas simplement s'arrêter au stade de l'idée, il faut pouvoir aller plus loin et la formaliser dans un document qui contient la plus petite unité d'histoire originale (et qui cette fois-ci peut se protéger par le droit d'auteur). Nous parlons ici d'un concept original. Un concept n'est ainsi pas seulement une idée, c'est une mise en forme ainsi qu'une combinaison d'éléments originaux (personnages, déclencheur, objectif, tâche) qui la rend unique. C'est d'ailleurs le point de départ idéal pour travailler une histoire. Avec le 1-2-3 (commencez votre formation en découvrant le 1 du 1-2-3), votre simple idée devient un concept avec un début, un milieu et une fin. Vous maniez des fonctions dramatiques simples (déclencheur, tâche, climax) qui vous permettront de voir votre histoire dans son ensemble. Bien évidemment, plus vous retravaillerez et réécrirez les phrases de votre 1-2-3, plus vous aurez exploré de voies, plus vous saurez où vous voulez aller. Vous vous serez par ailleurs économisé en sauvegardant beaucoup d'énergie mentale. Une fois votre 1-2-3 posé, vous pourrez ensuite attaquer votre continuité (et c'est encore une autre histoire…).
Écrire c'est structurer encore et encore.
La plupart des cours sur le scénario font reposer une grande partie de l'enseignement sur la trajectoire des personnages, la maîtrise du thème ou du genre éventuellement et bien évidemment sur la maîtrise de la structure. Ce dernier point est d'une importance vitale pour avoir une vision claire, compréhensible de son histoire. Pourquoi insister autant ? Vous savez qu'il existe trente-six situations dramatiques et qu'il y a de bonne chance, surtout si vous avancez sur un low concept d'avoir une histoire qui ressemble à un moment ou à un autre à quelque chose de déjà fait ou de déjà vu. Une des façons de se démarquer est d'avoir un high concept bien évidemment (c'est ici pour maîtriser les techniques de brainstorming et créer un high concept), mais aussi et surtout une structure bien réalisée, cohérente et qui présente au moins une intrigue principale menée de bout en bout. Tout comme avec un bâtiment ou un pont, l'important n'est pas forcément l'allure mais le fait qu'ils tiennent debout malgré les conditions météo et qu'ils inspirent assez confiance pour nous faire nous y engager sans crainte. Plus vous avancez dans votre art, plus vous pouvez prendre des libertés avec les figures de base de la structure (cf. les scénaristes ceinture noire), cependant, plus votre structure est maîtrisée, moins vous prêterez au flanc de la critique. C'est une chose de ne pas plaire, mais avec une structure maîtrisée, personne ne pourra vous dire que votre projet est nul.
Écrire c'est s'économiser.
Les meilleurs scénarios ne sont pas forcément ceux où il se passe énormément de choses avec des univers chargés et de la complexité à gogo, c'est même plutôt l'inverse. Quand votre structure fonctionne à l'économie et à l'efficacité, où chaque élément est assimilable à un domino qui fait avancer l'histoire et que vous ne pouvez pas l'enlever sous peine de faire s'effondrer tout le château de cartes, alors vous savez que vous avez atteint un raffinement et une perfection appréciable. Pourquoi faire de longs discours alors qu'un hochement de tête suffit ? Il vous faut ainsi toujours vous demander si chaque scène en vaut la peine. Pour cela, il suffit de s'imaginer en train de convaincre un producteur : est-ce que cette scène de train avec tous les décors et les acteurs mobilisés vaut la peine ? N'est-ce pas la même que la scène précédente pour le personnage ? En quoi est-elle indispensable à mon intrigue ? Imaginez-vous argumenter avec votre producteur qui doit s'assurer que chaque euro dépensé soit rentable. Tous les aspects d'un scénario sont simplifiables : le nombre de personnages, de décors, d'intrigues, etc. Pourquoi faire deux intrigues parallèles avec deux personnages qui ont la même trajectoire alors qu'une seule suffit ? Enfoncer le clou avec une redondance de scènes qui disent exactement la même chose peut nuire à l'impact émotionnel global de votre histoire. Mieux vaut alors un seul moment fort que plusieurs moments faibles !
N'importe qui peut créer un personnage qui ouvre la bouche pour nous parler de sa vie. Certaines personnes le font d'ailleurs avec un certain talent, elles décrivent très bien des situations drôles, poétiques ou déchirantes (dans un roman !). Mais les films et les séries sont d'abord et avant tout des supports visuels. C'est pour cette raison que le langage cinématographique a instauré des codes et des façons de nous montrer ce qu'un personnage pense ou ressent. Une des règles importantes à s'appliquer à chaque fois que nous devons écrire une continuité est ainsi d'écrire le plus VISUEL possible (cf. ce que les Américains appellent le « show don't tell ». Il faut ainsi toujours se demander ce que va voir et entendre le (télé)spectateur. Quelles scènes puis-je créer pour mettre en valeur telle ou telle autre particularité ? Dans quel ordre mettre mes différentes scènes pour générer l'illusion d'une routine ou d'un long espace de temps ? Plusieurs outils existent : les ellipses (jouer avec les effets du montage), les effets de contraste, ou encore les dialogues, qui contrairement à l'usage que certains auteurs débutants en font, ne doivent jamais servir à l'exposition ou à apporter de l'information personnage (cf. notre cours pour étoffer votre palette cinématographique et découvrir les différents moyens de commencer un scénario).
Écrire c'est travailler sur un matériau personnel.
Cette règle est très vraie et pourtant parfois stupide. Steven Spielberg n'a pas rencontré E.T. avant de créer le personnage ni des aliens avant de filmerRencontres du troisième type et pourtant, ses personnages d'extra-terrestre nous paraissent aujourd'hui une référence. Pas besoin non plus d'aller sur la lune pour écrire à ce sujet ! Cependant, il est toujours possible de ramener son ignorance à sa propre expérience. Spielberg n'a pas rencontré d'extra-terrestre mais il sait surement quelque chose de l'isolement et de la solitude. De même, en fonction de vos genres de prédilection, vous pouvez vous appuyer sur votre compréhension de la peur, ou de la confiance dans la science par exemple pour écrire sur des sujets qui dépendent de ces valeurs. C'est parce qu'il est difficile de parler d'un sujet qui nous est complètement étranger, qu'il faut au maximum ramener ce sujet à une expérience personnelle. Grâce à cela, vous serez capable de fournir des détails pour rendre vos arènes vivantes et familières (apprenez la technique dédiée en maîtrisant vos arènes du récit). Plus vous aurez réussi à injecter du vécu (ce que les étrangers ne connaissent pas d'un sujet), plus vous aurez de la crédibilité pour instaurer un contrat avec le spectateur (cf. le contrat auteur-spectateur et les mécanismes de l'exorde).
Écrire c'est créer des enjeux.
Une histoire ne sera intéressante pour un spectateur que si elle intéressante pour son personnage principal. Si votre protagoniste n'a rien à perdre ou à gagner dans son intrigue, il y a ainsi peu de chances qu'il réussisse à nous intéresser sur la longueur. Inutile de mettre un pistolet sur la tempe de votre héros pour le rendre intéressant, ou de donner à tous vos personnages des enjeux de vie ou de mort (surtout si vous n'êtes pas dans un film d'action) mais il est important que nous comprenions ce que risque votre personnage et ce qu'il a à gagner dans son objectif pour pouvoir apprécier sa trajectoire. Plus vos enjeux seront forts, plus votre histoire sera tendue, plus nous serons intéressés, plus nous aurons envie de savoir la fin.
Écrire c'est rendre crédible.
La difficulté d'écrire de la fiction (quand on crée des personnages et des histoires qui ne sont pas réels) réside dans le fait de dire LA vérité quand même. Ainsi, bien que l'entreprise entière d'écrire de la fiction puisse être considérée comme un mensonge, elle est faite pour représenter quelque chose qui est la réalité, c'est-à-dire l'expérience humaine. C'est cette reproduction de la vérité qui va entrer en résonance avec le public et qui nous permettra de nous identifier (Cédric vous a montré d'ailleurs les 3 voies possibles d'identification en scénario). Si nous n'arrivons pas à nous identifier d'une façon ou d'une autre, nous ne pouvons nous attacher à l'histoire et en conséquence, nous nous en désintéressons. L'habileté consiste donc à FAIRE VRAI, à être crédible, à pouvoir faire germer dans la tête de vos spectateurs que si telle histoire se déroulait dans telle arène, elle se passerait probablement comme ça, même si elle se passe dans une galaxie très très loin, ou dans un monde fantastique ou encore dans votre quartier… Ainsi, gérer la capacité du spectateur à croire à votre histoire fait partie du travail du scénariste.
Écrire c'est mettre son ego de côté (au moins pendant l'écriture).
Certains auteurs ne veulent plus toucher à un scénario après quelques versions, d'autres glorifient leur talent ou croient à un don et d'autres encore vouent un culte à la création comme s'il suffisait de créer un personnage (même original) pour faire un bon scénario. Écrire est un métier qui s'apprend parfois dans la douleur. On imaginerait pas un sculpteur s'arrêter à sa première ébauche, de même un scénariste doit pouvoir sans cesse remettre son canevas sur la table (dès avant la vente diffuseur parfois). C'est aussi l'enjeu d'un métier (plus que les autres peut-être) collaboratif qui associe plusieurs corps de métier de la production à la réalisation en passant par beaucoup d'autres arts et techniques qui ne se gêneront pour apporter leur pierre à votre édifice. Il y a toujours des aménagements à faire, des choix à décider, des pistes à trouver, etc. Déterminer vos limites sur ces sujets fait partie du travail (et il faut parfois savoir rester ferme dans la tempête), attention cependant à ne pas être trop rigide au risque de vous retrouver tout simplement …au chômage.
Écrire c'est trouver des solutions.
Un scénario est un château de cartes qui impose de revoir l'ensemble dès qu'un élément doit être modifié (si ce n'est pas le cas, outre certains détails, revoir le point 4). Lorsque vous rencontrez un problème dans votre histoire qui vous empêche d'avancer, il est parfois tentant d'ajouter de la complexité avec des détails ou des nouveaux personnages. Comment tel personnage peut-il savoir ça à ce stade de l'histoire ? Que fait tel personnage pendant le meurtre ? Ce genre de pensée logistique peut rendre fou et conduit souvent à une complexification des intrigues. L'important est toujours de reprendre la base : vos personnages, leurs archétypes et leurs systèmes de valeurs : quelles sont leurs compétences ? leurs back story ? Leurs pensées sur telle ou telle valeur ? Ne pas oublier ainsi que la réponse à un problème vient souvent du personnage et du point de départ de toute histoire, son déclencheur.
En espérant que cette petite check-list vous serve de boussole, n'hésitez pas à nous donner ainsi vos propres règles dans les commentaires pour partager avec nous vos convictions sur les principales règles à prendre en compte pour écrire. Publié par Julie Salmon
Écriture du scénario et élaboration des lignes directrices de création. C’est à ce moment qu’on fait le dépouillement du scénario et le découpage technique.
B) Préproduction
On choisit l’équipe, les comédiens, les lieux de tournage, le style de décors et des costumes. On élabore le plan de travail et l’horaire du tournage.
C) Production
C’est le temps du tournage.
D) Postproduction
le montage visuel commence parfois pendant le tournage et se poursuit longtemps après. Les effets visuels sont crées, la bande sonore est montée et la musique est enregistrée.
E) Distribution ou mise en marché
Vente du film aux distributeurs et aux télévisions, traduction, sous-titrage, campagne publicitaire.
2. Écriture d'un scénario
2.1 Trame narrative
La trame classique est la technique la plus simple et la plus courante. Il s’agit de « découper » votre histoire en trois actes, avec un début, un milieu et une fin. Pour débuter, écrivez, en quelques phrases, ce qui représente le mieux votre histoire.
Suggestions :
●Choisissez un cadre simple où se situe l’action du film;
●Définissez le caractère de vos personnages, montrez leurs habitudes;
●Essayez de présenter votre personnage principal rapidement, en moins d’une minute (une page de scénario);
●Trouvez un élément déclencheur, un incident qui va obliger vos personnages à résoudre un problème et à se définir un objectif;
●Déterminez le moment où votre histoire parvient à son maximum d’intensité, un pic dramatique qui ne conclut toutefois pas l’action;
●Puis, engagez-vous résolument vers la fin de votre histoire;
●Concluez par une « chute », verbale ou visuelle, qui marque le dénouement de l’action. Vos personnages sont-ils parvenus, ou non, à résoudre leur problème ?
Conseils:
●Observez la vie autour de vous pour mieux l’utiliser ou la réinventer;
●N’oubliez pas votre intention de départ et gardez-la comme fil conducteur;
●Mettez des obstacles sur la route de vos personnages;
●Chaque scène doit être utile au récit. Ne vous perdez pas dans les détails ou les longues descriptions;
●Evitez les répétitions sur les intentions de vos personnages ou dans leurs actions;
●Pensez aux spectateurs (que comprend-t-il);
●Montrez au lieu de dire (une image vaut mille mots).
2.2 Découpage des scènes
Un scénario se découpe comme les scènes d’une pièce de théâtre : on appelle cela des séquences. On change de séquence quand l’action du film est modifiée, par exemple, par l’arrivée d’un personnage ou un changement de lieu.
2.3 Dialogues
Au cinéma, les échanges de paroles entre les personnages sont généralement plus courts et plus directs que dans la vie de tous les jours.
Suggestions concernant les dialogues :
●Être clair et compréhensible;
●Être bref avec ses dialogues.
●Privilégier une information visuelle plutôt que verbale.
●Ne pas oublier qu’un dialogue sert surtout à faire avancer l’action.
2.4 Exemple d'une scène d'un scénario
1. INTÉRIEUR CHAMBRE de Francis – Nuit
Francis tourne en rond dans sa chambre. Une feuille blanche avec un crayon trône sur son bureau.
COLOCATAIRE DE JEAN – voix hors champ
(ton moqueur)
L'histoire pourrait raconter la vie d'un gars qui a pas d'idées!
Francis s'assoit à son bureau, la tête entre les mains. Quelques instants plus tard, son regard s'illumine.
FRANCIS
(ton excité)
J'ai trouvé!
Francis prend son crayon et se met à écrire sur la feuille.
Fin de la scène
Comme vous pouvez le constatez, les indications sont courtes et précises. Certains scénarios donnent plus de détails (couleur des murs, vêtements du personnage, etc.), mais, généralement, ces détails son décidés lors du dépouillement du scénario.
2.5 C'est à votre tour
●Décrivez vos personnages (courte et précise, quelques mots par personnage)
●Décrivez l’action de votre film (en 3 phrase seulement)
●Introduction de votre film (comment allez-vous introduire votre histoire)
●Développement de votre film (qu'elle est l’action principale et comment elle se déroule)
●Conclusion de votre film (qu’elle est le dénouement, comment l’histoire se termine)
Avec ces éléments, vous pouvez maintenant écrire votre scénario.
3. Reportage et documentaire
Comparativement a une oeuvre de fiction où l’on crée une histoire de toute pièce, le documentaire et le reportage sont basé sur des faits réels. Un reportage comporte au moins une entrevue. L’entrevue permet, par le biais des commentaires, des réflexions ou de l’avis d’une personne (souvent une figure d’autorité), d’appuyer votre propos.
Le modèle que prend votre reportage doit être décidé avant même le tournage. Vous devez choisir un sujet, le documenter et établir votre point de vue face à celui-ci. Avec un plan bien défini, vous aurez plus de faciliter à cerner votre sujet.
3.1 Élaboration de l'idée
A) Le choix du sujet
Pour une première expérience, le choix d'un sujet de proximité est sans doute préférable (au sein de l'établissement, dans la famille, auprès de proches). Cela permettra de faciliter les prises de contact.
B) La constitution des équipes
Pour l'efficacité du travail de groupe, le nombre de 4 par équipe de reportage permettra une bonne répartition des taches :
- 1 interviewer/réalisateur
- 1 assistant réalisateur (chargé du planning et de la communication)
- 1 Caméraman
- 1 preneur de son.
C) La recherche d'un point de vue
Elle consiste en l’élaboration du sujet et de l’angle sous lequel vous désirez l’aborder. Il est essentiel de prendre le temps de bien définir son sujet afin d’être en contrôle lors d’éventuelles entrevues. La documentation est primordiale si vous désirez être pris au sérieux.
D) La prise de contact
Un 1erer rendez-vous est nécessaire pour mieux cerner le sujet et faire connaissance avec les acteurs - témoins, susceptibles d'être interviewés.
E) Le repérage
Il est très utile, d'effectuer un repérage des lieux, afin de connaître les espaces exploitables pour le tournage à venir( lumière, décors, environnement sonore). N’hésitez pas à filmer du « stock shot » pour votre montage. Vous serez en mesure, si vous avez besoin d’images de secours, d’aller puiser dans ce puit pour pallier un
manque. Rien n’est plus frustrant de devoir retourner sur le terrain pour filmer des images manquantes.
3.2 L'entrevue
Une bonne entrevue doit être préparée et vous devez impérativement rédiger vos questions à l’avance. Pendant l’entrevue, la qualité des relations humaines est fondamentale. C’est à vous de l’installer en rassurant votre interlocuteur caméra éteinte, micro baissé. En effet, tous les interviewés ont peur de ne pas faire ce qu’on attend d’eux, de ne pas savoir répondre. En conséquence, la personne est sur la défensive, parle peu, ne s’ouvre pas. Cela donne une interview lente et ennuyeuse. Pour éviter cela, adoptez une attitude souriante, dynamique, enthousiaste. Hors micro, présentez-vous, expliquez la démarche de votre reportage et assurez-vous de la volonté de la personne à répondre. Vous pouvez également lui livrer les questions à l’avance (au moment du repérage par exemple) ce qui permet de dédramatiser les questions.
●Attention ! Dans tous les cas, il faut apprendre à préparer un questionnaire ouvert et permettre à la personne interviewée de répondre autrement que par oui ou par non. En commençant ses questions par racontez-moi, expliquez-moi, comment et pourquoi, il est plus facile d'obtenir de la part de ses interlocuteurs, des réponses qui vous permettront d'aborder un véritable entretien. Il faut également apprendre à mémoriser son questionnaire comme un plan de questions et essayer d'éliminer si possible le questionnaire papier. La qualité d'écoute de l'interviewer est une des clés de la réussite d'une bonne interview filmée. L'interviewer ne doit pas craindre de jouer les « naïfs », pour que son interlocuteur soit plus à même de développer des informations qui lui semblent évidentes.
●Évitez de poser deux questions dans la même question. Cernez l’information que vous désirez obtenir. Ainsi, votre interlocuteur ne sera pas indisposé par un surplus informatif et vous aurez droit à une réponse plus précise.
●Prenez le temps de mettre votre interlocuteur à l’aise. Expliquez lui qu’il ne doit pas regarder la caméra et qu’il doit toujours vous regarder durant l’interview. Déposer, avant de débuter, des verres d’eau à proximité.
●Assurez-vous de ne pas être dérangés pendant l’entrevue. Vous et votre interlocuteur garderez ainsi le fil de votre entretien et vous éviterez un trop long tournage.
●Vous pouvez choisir deux modes de cadrage : l’un ou vous êtes, l’interviewer, dans le cadre de l’image avec l’interviewé et l’autre ou c’est seulement l’interviewé qui apparaît dans le cadre. Dans le premier cas, on favorisera un plan assez large. Dans le deuxième cas, on privilégiera un plan buste ou un gros plan sur le visage.
●L’interviewer devra porter une attention spéciale afin de bien articuler et de regarder son interlocuteur droit dans les yeux. Il peut faire des gestes en parlant et répéter ce quit être souligné durant l’entrevue.
●Construire un bon cadrage pour l'entrevue. Attention à la lumière ! Ce qu'il faut éviter : Le contre-jour (le sujet dos à une fenêtre ou à une source lumineuse trop intense), sous-exposition et surexposition (trop ou pas assez de lumière). Attention aux cadrage : ne pas l’aissez trop de vide au-dessus de la tête du sujet !
Après l’interview, n’oubliez pas de tourner les plans de coupe. Les plans de coupe sont les plans que vous pourrez inclure dans votre montage, à travers les commentaires de l’interviewé, pour illustrer son propos.
3.3 Montage
Le montage consiste à assembler bout à bout plusieurs plans pour former des séquences qui formeront à leur tour le reportage. Le montage est une phase très importante, longue et difficile. C’est à ce moment qu’est véritablement écrit le reportage. Un reportage bien monté se compose de plans assez courts et cut (c’est à dire sans « fondus enchaînés »). Si l’on a recours à cet effet, c’est souvent parce que les deux plans ne sont pas «raccord» ou si vous préférez, qu’ils s’enchaînent mal.
A) Images de plan de coupe
Ce sont des images qui illustrent les propos de la personne interviewée
Le plan insert : Les images filmées ne correspondent pas à la piste sonore.
Exemple : Imaginons que vous interviewez un chercheur parlant de la pollution d’une rivière.Vous tournez d’abord les images de l’interview. Vous vous rendez ensuite à un endroit dont vous a parlé le chercheur et vous le filmez. Ces images constitueront votre plan de coupe.
B) Les commentaires
Plus il est nécessaire de commenter un sujet, plus cela signifie qu’on l’a mal tourné.
Faites bien attention à votre prononciation : veillez à bien articuler et n’hésitez pas à ralentir votre débit de parole de façon outrancière. Un reportage TV mobilise plusieurs sens, ansi, des commentaires mal articulés deviennent-ils vite incompréhensibles.
Faites attention à ne pas trop lire les commentaires, à ne pas être trop lénifiant, pontifiant, moraliste. Faites passer votre enthousiasme dans votre voix : un sourire s’entend !
C) Illustration musicale
La musique doit être au service du sujet et non pas choisie en fonction des goûts du monteur. Veillez à éviter les musiques trop marquées temporellement ou trop à la mode afin que votre reportage n’apparaisse pas comme ringard dans 5 ans. Le tube de l’été 2009 ne résistera pas forcément au passage du temps !
Veillez à équilibre le son : le niveau sonore doit être cohérent du début à la fin du reportage.
4. Dépouillement
En fiction, on fait un dépouillement du scénario afin d'identifier nos besoins pour le tournage. Cette étape est cruciale, elle vous permettra de vos assurer que vous avez l'ensemble des éléments pour tourner votre scène. On utilise une feuille de dépouillement pour chaque scène du scénario.
5. Découpage technique
Autre étape très importante avant le tournage, c'est le découpage technique. À cette étape, chaque scène est découpée plan par plan. Plus vous serez préparé au tournage, plus votre film sera bon. Il importe de décider chaque plan de chaque scène avant de se rendre sur le plateau. Une scène qui comporte plusieurs plans courts sera plus dynamique et une scène qui comporte un ou deux long plan sera lente. Le choix du nombre de plan dépend de ce que vous voulez démontrer dans la scène. Finalement, ce n'est pas parce qu'on décide de tout avant le tournage, que vous ne pouvez pas changer d'idée une fois sur le plateau.
5.1 Feuille de découpage technique
PLAN - LIEU - ACTION - CROQUIS - CADRE - OBSERVATIONS
6. Conseils d'utilisation de la caméra
●Toujours avoir à l’oeil sur le matériel. Les vols sont fréquents lorsque nous sommes sur le terrain. Les caméras sont souvent convoitées et sont facilement repérées par les gens mal intentionnés.
●Dès la fin du tournage, mettez votre caméra à l’abri dans le sac prévu à cet effet. La chaleur et le soleil sont des ennemis du caméscope. Évitez les expositions trop longues à la lumière directe du soleil. Le ou les capteurs de la caméra sont extrêmement sensibles.
●Ne jamais filmer directement le soleil avec le caméscope. Évitez les plans face au soleil. Il procure inévitablement un effet de surexposition dans l’image qui sera inutilisable au montage.
●Si possible, furetez avec le manuel d’utilisation si vous n’êtes pas certain du fonctionnement de votre appareil.
●Évitez le zoom et les autres effets souvent intégrés aux caméscopes grand public et servez-vous du trépied pour stabiliser votre image, surtout lors des interviews.
●Favorisez le gros plan pour l’interview.
7. Valeurs de plan
*Plan général :Paysage
*Plan d’ensemble : Le personnage est un peu perceptible.
*Plan large : Couvre le personnage de la tête aux pieds.
*Plan américain : Couvre le personnage de la tête aux genoux (plan moyen, plan genoux).
*Plan rapproché : Couvre le personnage de la tête à la taille (plan taille) ou couvre le
personnage de la tête à la poitrine (plan poitrine).
*Gros plan : Couvre la tête ou la main ou toutes autres parties du corps du personnage.
*Très gros plan : Couvre un oeil, un doigt ou tout autres éléments d’une partie du corps du
personnage.
Unplanest uneprise de vues, comprise entre la mise en marche de la caméra et son arrêt.« Pour simplifier, le plan est le jeu de scène filmé entre les deux mots magiques du tournage, « Action ! » et « Coupez ! » Un ensemble de plans situés dans le même temps et dans le même lieu est une séquence. Une ou plusieurs séquences se rapportant à une même action, se déroulant en plusieurs lieux et en plusieurs temps, forment ce que l’on appelle génériquement une scène, qui n’a aucun rapport avec son homonyme théâtral1. »
Un plan dure quelques secondes ou quelques dizaines de secondes et constitue l'unité de base du langage cinématographique. Lors du montage, un plan doit être raccourci pour prendre harmonieusement sa place au sein d'autres plans. Il peut être morcelé en plusieurs autres plans qui deviennent alors des plans de montage, intercalés dans d'autres plans. Parfois, à la demande du réalisateur, on tourne un plan long fixe, qui peut durer plusieurs minutes.
8. Types de plan
*Plan maître :Plan assez large qui couvre toute la
scène et les déplacements des comédiens.
*Champ/Contrechamp :
Plan de même valeur tourné dans les deux axes (entre 2 interlocuteurs).
*Amorce : Plan avec une personne ou un objet
en avant-plan dans l’image.
*Plan séquence : Plan unique qui couvre une scène complète.
*Plan court : Plan qui dure d’une fraction de seconde à quelques secondes. Souvent, on utilise un plan maître entrecoupé de plusieurs plans courts pour composer une scène. C’est de cette façon qu’on donne un rythme à un film.
9. Composition de l'image
Au niveau du cadrage, il est important de laisser de l’air au regard. Si la personne regarde vers la gauche, il est important de la décentrer un peu vers la droite afin de laisser respirer le regard. Contrairement à ce qu'on a tendance à croire, il n'est pas conseillé de centrer son sujet principal dans une photo. Il est préférable d'utiliser la règle des tiers. Cette règle nous indique que si vous divisez votre photo en 3 parties de taille égale horizontalement et verticalement avec des droites, vous obtenez quatre points qui sont les points forts de votre photo.
La particularité des ces points, c'est que l'oeil s'y arrête naturellement. Cette règle indique donc qu'il est préférable de mettre son sujet principal sur l'un de ces quatre points.
Erreur à ne pas faire :
Ici, l’image est centré et il y a beaucoup trop de vide au dessus
de la tête du sujet.
Maintenant la même photo,
mais en respectant la règle des tiers:
C’est beaucoup mieux comme ça! L’oeil humain est attiré vers ces lignes de force. Alors, prenez le temps d’observez la composition d’image lorsque vous écoutez des films ou lisez des bandes dessinées. Avec un peu d’effort, vos films en seront grandement améliorés! 12
10. Positions de la caméra
Normal : La caméra est placée devant le sujet
en ligne droite à la hauteur des yeux.
Oblique : La caméra est inclinée d’un côté.
Crée un déséquilibre à l’image qui
annonce une situation anormale ou
peut servir a accentuer la dynamique
d’une scène.
Plongée: La caméra est placée plus haut que
le sujet. L’inclinaison vers le bas
donne un point de vue surélevé sur
le sujet. Elle peut donner un sentiment
d’écrasement, de victime.
Contre-plongée : La caméra est placée plus bas
que le sujet. L’inclinaison vers
le haut peut donner un sentiment
de grandeur ou de puissance
au sujet.
11. Mouvements de caméra
Travelling :
Déplacement horizontal par un roulement (la caméra se déplace à l’aide d’un chariot ou d’une grue).
Panoramique :
La caméra tourne vers le haut ou le bas, vers la droite ou la gauche (la caméra reste fixe sur un trépied).
Boom ou crane :
Mouvement vertical vers le haut ou vers le bas de toute la caméra (travelling vertical).
Caméra épaule :
L’opérateur opère la caméra sur son épaule.
Swish pan :
Mouvement très rapide de la caméra balayant l’image.
Zoom :
La caméra est fixe et le mouvement est optique. Il est toujours préférable de s’approcher de son sujet que de zoomer car le mouvement ne fait pas naturel.
12. Coupures entre deux plans
Fondu au noir ou au blanc :
L’image s’efface tranquillement pour laisser place à une couleur.
Fondu de superposition :
L’image s’efface pour laisser place à une autre image.
* En général, l’utilisation d’un fondu sous-entend qu’il y a du temps qui s’est écouler entre les plans.
Raccord :
Liaison entre plusieurs plans qui donne une continuité à la scène.
Faux Raccord :
Lorsque deux plans dans une scène ne sont pas raccord. (exemple : entre deux plans, une tasse n’est pas au même endroit)
13. Continuité
Les images que nous prenons pour faire un film doivent être fait en fonction du montage. Pour que l’enchaînement puisse se faire correctement, une attention toute particulière devra être porté à la continuité visuelle des différents plans.
La continuité visuelle permet de faire en sorte que les raccords entre les différents plans soient le plus invisibles possibles. Si la continuité est incorrecte, le spectateur décrochera de l’histoire car il aura l’impression de sentir la caméra.
Continuité sur le mouvement :
Les mouvements de caméra se succèdent dans la même direction ou respectent une durée similaire pour donner une impression de rythme.
Continuité sur l’échelle de plan :
Lorsqu’on filme un sujet à une valeur de plan, la prochaine valeur de plan doit être marquante. Exemple : Passer d’un plan large a un gros plan et éviter de passer d’un gros plan a un plan poitrine car ca donne l’impression que l’image saute.
14. Zones de son
Hors-champ :
Le son n’est pas dans le cadre mais il fait partie de l’espace (ex : On entend un piano sans le voir mais on sait que quelqu’un joue dans la pièce d’à côté).
Son In :
Son filmé en direct avec l’image.(ex : On voit des gens discuter et on les entend.)
Son Off :
Musique d’ambiance ou narration.
15. Grille de montage
Lors de votre montage, nous vous recommandons d'utiliser une grille pour noter les plans tournés et indiquer le meilleur. Il n'est pas rare de reprendre plusieurs fois le même plan afin d'être sûr que le ton est juste et le cadrage bon. La grille de montage sera très utilse lors de votre montage et vous fera gagner beaucoup de temps.
15.1 Exemple de grille
# scène
# plan
# prise
Description
Time code début
Time code fin
Bonne prise
16. Qui fait quoi?
Scénariste / Screenwriter
Personne qui crée l’histoire en écrivant le scénario. C’est la base, le point de départ sur lequel on s’appuie pour construire le film. Certains réalisateurs sont aussi scénaristes. Pour une série télé, il y a souvent tout un département d’écriture coordonné par une personne qui supervise l’ensemble.
Réalisateur / Director
Responsable de tous les aspects créatifs de la production, il transmet à tous sa vision jusque dans les plus petits détails. Il doit constamment répondre aux questions d’ordre créatif venant de toute l’équipe et des comédiens. C’est lui qui donne le style au film selon sa conception.
Acteur / Actor
Interprète le personnage qui a été crée par le scénariste. Il est dirigé par le réalisateur.
Département de la production / production departement
Producteur exécutif / Executive producer
Producteur qui relève directement de la maison de production, il s’occupe en général de plusieurs films à la fois. Il est responsable du projet, de la coordination du financement jusqu’aux ventes, du bon fonctionnement de la production, des coûts du projet et de la qualité du produit fini. On retrouve ce poste dans les compagnies de productions ayant un grand volume d’activités.
Producteur / Producer
Responsable de la faisabilité d’un projet, il développe le projet pour le rendre réalisable en terme de qualité de scénario et de budget. Il prend des décisions d’ordre financier et créatif, en collaboration avec le réalisateur et les principaux créateurs de l’équipe de production. Il contribue à mettre sur pied une équipe solide et à trouver des acteurs qui sauront enrichir le film.
Producteur délégué / Line producer
Il supervise la gestion du budget, contribue aux décisions d’ordre financier et peut également intervenir au niveau créatif. En tournage, le producteur délégué assure une présence constante sur le plateau et peut ainsi régler les problèmes à mesure qu’ils se présentent. Ce poste est souvent jumelé à celui de directeur de production.
Directeur de production / Production manager
Responsable de la gestion du tournage au jour le jour. Engage et négocie avec les techniciens ainsi que certains comédiens. Il autorise les dépenses, approuve les feuilles de temps et négocie avec les fournisseurs. En contact étroit avec le plateau, il peut régler les problèmes à mesure qu’ils se présentent. Il supervise le travail de la régie et de la coordination de production.
Coordonnateur de production / Production coordinator
Travaille sous la responsabilité du directeur de production. Il s’occupe des tous les documents reliés à la production du film. (plan travail, contrat,…)
Département de la réalisation / Assistant director departement
C’est la tour de contrôle : c’est là que démarre la chaîne de communication. On s’assure que tous les autres départements sont constamment informés des décisions du réalisateur, de ce qui change et évolue. Il gère le calendrier et les réunions. En tournage, ils ont en mains la gestion du plateau : ils informent l’équipe de ce qu’il y a à faire, où en est le travail; ils font respecter l’horaire de la journée en fonction de ce qui a été prévu, s’occupent des comédiens et de la figuration, aident à la mise en scène, remplissent la feuille de service quotidienne et voient avec les autres départements à la logistique de la prochaine journée.
1erer assistant à la réalisation / 1st assistant director
2e assistant à la réalisation
3e assistant à la réalisation
Département scripte / script departement
Scripte / Script supervisor
Responsable de la continuité des images à l’écran, agit comme mémoire du film. Intervient surtout au niveau du jeu et des gestes des acteurs et peut intervenir dans les autres départements au sujet de la continuité. Fait un minutage du scénario, analyse les détails du scénario afin d’assurer la logique et la continuité du récit, rédige pour la production des rapports de ce qui se tourne chaque jour et décrit chaque plan tourné avec tous les détails pour le montage.
Département régie-transport / Unit departement
La régie c’est le département qui s’occupe de toute la logistique de l’arrivée et de la présence d’une équipe de tournage sur une location ou en studio. Elle voit aux permis de stationnement pour les véhicules de production et pour le blocage des rues, s’occupe de l’installation du camp de base à l’extérieur et la préparation des espaces de travail à l’intérieur de la location. Elle est également responsable de la cantine, du transport des gens et des courses pour les autres départements. La régie contrôle l’accès au plateau durant la journée de tournage.
Régisseur de plateau / Unit manager
Assistant régisseur de plateau / Assistant unit manager
Régisseur d’extérieur et assistant / Location manager and assistant
Assistant à la production / Production assistant
Cantinier / Craft person
Coordonnateur en sécurité / Transport coordinator
Coordonnateur des transport / transport coordinator
Chauffeur / Driver
Département des décors / Art departement
On y retrouve les gens qui conçoivent et construisent les décors, qui aménagent les lieux de tournage, qui trouvent ou fabriquent les accessoires et en gèrent l’utilisation sur le plateau; bref, ceux qui créent l’environnement des personnages en fonction des désirs du réalisateur. C’est probablement le plus gros département d’une production.
Concepteur visuel / Production designer
Directeur artistique et assistant / Art director and assistant
Chef décorateur et assistant / Key set decorator
Accessoiriste
Coordonnateur en construction / Construction coordinator
Coordonnateur artistique / Art departement coordinator
Équipe artistique :
Dessinateur / Draftman
Menuisier / Carpenter
Peintre scénique / Scenic painter
Sculteur / Scultor
Maquettiste / Model maker
Techniciens aux décors / Scenic technician
Coordonnateur des véhicules / Vehicle coordinator
Styliste alimentaire / Food designer
Département des effets spéciaux (mécaniques)
Ils font du feu, de la pluie, des explosions, prépare les armes, etc.
Coordonnateur d’effets spéciaux mécaniques / Special effects coordinator
Technicien d’effets spéciaux et assistant / Special effects technician and assistant
Armurier / Weapons wrangler
Départements caméra et technique / Camera and tecnical departements
Ces deux départements mettent en images le projet, qui l’immortalise. On y conçoit l’éclairage, on prévoit l’installation de l’équipement nécecessaire aux mouvements de caméra et on filme les scènes.
Directeur de la photographie / Director of photography
Grand responsable de l’image filmée, il discute du concept visuel et travail au découpage technique avec le réalisateur. Il décide de l’éclairage et de l’ambiance en accord avec la vision du réalisateur.
Cadreur / Camera operator
Manipule la caméra afin d’assurer le meilleur cadre, autant artistique que mécanique.
1erer assistant à la caméra / 1st camera assistant
2e assitant à la caméra/2nd camera assistant
Opérateur de vidéo assist /Video assist operator
Opérateur de steadicam / Steadicam operator
Opérateur de caméra sous-marine / Underwater camera operator
Photographe de plateau / still photographer
Équipe technique :
Chef électricien / Gaffer
Chef machiniste / Key grip
Best boy électricien
Best boy machiniste
Électricien
Machiniste
Préposé au générateur
Département du son / Sound departement
Ce sont ceux qui enregistrent les dialogues et les sons ambiants qui serviront à créer la bande sonore du projet. C’est une petite équipe dont le travail est souvent difficile à cause des conditions sonores des lieux de tournages, de la complexité de certains mouvements de caméra ou de certains façons d’éclairer le décors.
Preneur de son / Production sound recordist-mixer
Il est le responsable de la qualité sonore enregistrée lors du tournage et décide de l’équipement à utiliser selon chaque situation de prise de son.
Perchiste / Boom operetor
Manipule la perche pour suivre les dialogues ou les actions.
Département du maquillage et de la coiffure / Make-up and hair departement
On y crée le look spécifique de chacun des personnages en fonction du scénario et selon la vision du réalisateur. Il peut s’avérer nécessaire de recourir à certaines techniques plus sophistiquées pour des transformations plus importantes : vieillissements, blessures, déformations, etc.
Département des costumes / Wardrobe departement
Ce sont eux qui établissent avec le réalisateur les looks des personnages, qui conçoivent, fabriquent ou louent les costumes qui seront portés par les comédiens, les figurants, les doublures et les cascadeurs. Ce sont eux qui habillent ces mêmes personnages et veillent à l’entretien des costumes.
Département du montage / Editing departement
Ce sont les gens qui assemblent les scènes à partir du matériel qui a été tourné. Les monteurs ont une grande influence sur le résultat final du projet. Ce sont des créateurs importants qui ont plus ou moins de latitude pour s’exprimer selon le réalisateur avec lequel il travaille.
Monteur image / Editor
Il assemble les images tournées en accord avec le réalisateur et conçoit un style et un rythme à l’histoire.
Monteur sonore / Sound editor
Assemble les sons et les dialogues enregistrés lors du tournage sonore et conçoit la trame sonore en y intégrant le son original, des effets et de la musique en accord avec le réalisateur.
Assistant monteur / Assistant editor
Superviseur d’effets visuels / Special effects supervisor
Entraîneur d’animaux
Coordonnateur de cascades / Stunt coordinator
Cascadeurs / Stunt
17. Conclusion
Faire un film, même un court-métrage, demande beaucoup de temps et d'inombrables étapes. Il ne faut pas se décourager. Si vous respectez et que vous travaillez bien chaque étape, vous serez extrèmement fier du résultat.
En espérant que ce guide vous aidera dans vos prochaines réalisations. Soyez assuré que nous serons très heureux de diffuser vos films sur Chétikoi.tv.
PRÉSENTATION
1. L’ÉTAPE CRUCIALE : LA PLANIFICATION
1.1 Définition du projet
Les types de traitement possibles
1.2 Ressources matérielles, humaines et financières
Ressources matérielles
Ressources humaines
Ressources financières
1.3 La préproduction
Le synopsis
Le scénario
Le plan de tournage
Le calendrier de production
2. LE PASSAGE À L’ACTE : LA CRÉATION DES CONTENUS
2.1 Principes techniques de base
La composition de l’image
L’éclairage
Les décors et les costumes
Le son
2.2 Tournage
Avant de partir en tournage ........................................................................................................
Sur les lieux du tournage .............................................................................................................
Avant de quitter les lieux..............................................................................................................
CONCLUSION ...........................................................................................................................
Annexe 1a : Exemple simple de grille de synopsis .............................................................
Annexe 1b : Grille simple pour la rédaction d'un synopsis ...............................................
Annexe 2a : Exemple simple de scénario ..............................................................................
Annexe 2b : Grille simple pour la rédaction d’un scénario ................................................
Annexe 3 : Exemple d’un plan de tournage ...........................................................................
Annexe 4 : Calendrier de production .......................................................................................
PRÉSENTATION
De la première idée qui germe jusqu’à la projection finale devant public, en passant par le maniement de la caméra et les heures passées en salle de montage, la production vidéo est un processus qui comporte de nombreuses étapes toutes aussi importantes les unes que les autres.
Le projet vidéo que vous vous apprêtez à réaliser trouve assurément sa raison d’être dans un cadre précis.
Il comporte des objectifs que vous voudrez atteindre. Tout au long de votre travail de production, il est important de garder en tête que le vocabulaire, le rythme, le traitement et la durée de votre document vidéo sont autant de facteurs à prendre en compte et à adapter tant à votre public cible qu’au média vers lequel votre projet est destiné.
Ce présent document n’a d’autre but que de vous offrir quelques outils de base pour vous permettre de réaliser votre projet vidéo.
Bonne lecture et surtout, bonne production!
1. L’ÉTAPE CRUCIALE : LA PLANIFICATION
1.1 Définition du projet
Vous avez une idée géniale! Vous voulez enfin réaliser ce vidéo dont vous rêvez depuis si longtemps!
Une production vidéo est un rêve accessible, mais parfois exigeant. Vous devez passer de l’état d’euphorie à une réflexion poussée sur les pourquoi, pour qui et comment permettra à ce projet de devenir une réalité. Un travail de recherche et d’écriture ainsi que des efforts de visualisation sont nécessaires à la concrétisation de votre projet. Vous devez être capable de décrire précisément ce que contiendra votre vidéo, la forme qu’elle prendra et surtout comment vous comptez arriver à vos fins!
Posez-vous toutes les questions suivantes et répondez-y le plus honnêtement possible.
* Quel est le sujet traité?
Le sujet doit être cerné le plus précisément possible. Les effets de la pauvreté chez les jeunes ou le travail d’un enseignant au primaire sont de bons exemples de sujets bien cernés.
* Quels objectifs voulez-vous atteindre avec votre projet?
S’agit-il d’un objectif d’information, de sensibilisation ou autre?
* Quel point de vue voulez-vous adopter ou mettre en évidence?
Est-ce une entrevue, une histoire vécue par un étudiant, un spécialiste qui présente une technique ou toute autre chose?
* Quel type de document voulez-vous réaliser?
Il peut s’agir d’un documentaire, un dramatique, une publicité ou autre.
* Quel est votre public cible?
À qui s’adresse votre vidéo : enfants, adolescents, adultes, spécialistes...
* Sur quel support ou média votre production sera-t-elle présentée?
Support cassette, CD, DVD, site Internet ou autre.
* Quels usages ferez-vous de votre production?
Il peut s’agir d’un visionnement en classe, d’une distribution du DVD, de l’intégration de la vidéo sur un site Internet ou encore d’un passage à la télévision.
ATTENTION
Prenez le temps nécessaire pour réfléchir et bien circonscrire votre projet.
Cet investissement vous sera rendu au centuple lors de la réalisation de votre projet et vous évitera nombre de difficultés en cours de route.
Les types de traitement possibles
Les types de traitement se divisent en deux grandes catégories : le traitement réaliste, qui s’en tient aux faits, et le traitement de fiction, qui va au-delà de la réalité et peut se permettre des écarts par rapport à l’objectivité. Pour déterminer le type de traitement qui conviendrait le mieux à votre sujet, vous possédez trois atouts essentiels : votre public cible, votre point de vue et vos objectifs.
Vous devez ensuite vous interroger sur le rôle du spectateur dans votre projet et vous poser les questions suivantes :
* Quel effet produira ce document sur le spectateur?
* Le spectateur visionnera-t-il le document comme un simple récepteur, ou participera-t-il à certaines activités avant ou après le visionnement?
* Le spectateur sera-t-il invité à répondre à des questions?
* Le spectateur pourra-t-il faire des exercices, intégrés au document, afin de favoriser la rétention des notions transmises?
* Souhaitez-vous que le spectateur puisse faire des pauses durant le visionnement?
La décision de donner un rôle au spectateur doit être prise en rapport avec les objectifs, les modalités d’utilisation et le public visé.
1.2 Ressources matérielles, humaines et financières
Il est important de prévoir tous les besoins nécessaires à la réalisation de votre projet, que ces ressources soient :
* Matérielles : équipements de tournage et de montage, cassettes vidéo, disques CD ou DVD, papeterie, etc.
* Humaines : personnel de production, intervenants, comédiens, experts de contenu, etc. ;
* Financières : de quelles ressources financières disposerez-vous (subventions, commanditaires, budget personnel)? Vos comédiens/intervenants seront-ils rémunérés? Etc.
Ressources matérielles
Vous devez d’abord savoir vers quel média est destinée votre production vidéo et quelle qualité de document vidéo vous souhaitez rendre. Évaluez bien les exigences de votre projet de même que les moyens techniques et financiers mis à votre disposition. Ceci déterminera les choix à faire pour la réalisation de votre projet : équipe professionnelle ou amateur, format domestique ou broadcast (c'est-à-dire professionnel), etc.
Par exemple, si vous préparez une capsule-démonstration à intégrer à un site Internet, vous devrez avoir en main, une fois la production complétée, un fichier vidéo de courte durée, compressé dans un format compatible avec la plate-forme que vous utiliserez pour la diffusion, ce qui est bien différent d'une vidéo qui serait à visionner en classe sur des équipements VHS.
Voici un exemple de liste de matériel et accessoires nécessaires lors d’un tournage vidéo, peu importe le format privilégié.
Ressources humaines
Chaque projet est unique, mais on retrouve des constantes pour la constitution de l'équipe de production.
Certaines personnes toucheront surtout à la conception, la création, la rédaction et la validation des contenus : responsables du projet, scénaristes, experts, etc. D'autres seront appelées à la réalisation du travail de tournage : réalisateur, techniciens, comédiens, etc.
Quels seront les rôles et fonctions de chacun des membres de votre équipe? Il s'agit de déterminer la configuration qui satisfait l'ensemble et permet le maximum d'efficacité.
Voici une liste présentant les fonctions générales à combler lors d’une production, chaque membre pouvant en cumuler plus d’une.
* La recherche
Cette tâche comprend la cueillette d’informations sur le sujet, le repérage et l’inventaire des éléments humains, visuels, sonores, matériels (lieux, objets…) nécessaires à la production.
* La scénarisation
Équipement de base : Équipement connexe :
Caméra vidéo Piles pour caméra vidéo
Bloc d’alimentation électrique Mélangeur audio
Micros externes (cravate ou à main) Chariot à roulettes
Fils audio compatibles Câbles, fils, extensions, adaptateurs de toutes sortes
Cassettes de format compatible Etc.
Valise d’éclairage
Trépied à tête fluide
Casque d’écoute
Etc.
Cette fonction consiste à rendre communicable, en images et en sons, le contenu essentiel de la recherche menée sur le sujet.
* La réalisation
Cette fonction en est une de conception et de direction du projet. C’est un poste de responsabilité face à l’équipe et à la production.
* La prise de vue et de son
Ces tâches comprennent l’ensemble des aspects techniques reliés à l’image et au son.
Elles touchent l’enregistrement lors du tournage des images et du son (dialogues, narration, effets sonores, musique) et la responsabilité quant à leur qualité.
* Le montage
Cette fonction consiste à analyser, à évaluer et à sélectionner les plans tournés et le matériel sonore enregistré en vue de les juxtaposer dans l’ordre idéal, selon le scénario de base.
* La production
Cette fonction en est une de gestion et de planification de la production.
Ressources financières
Que vous produisiez sans le sou, avec les moyens que vous offre votre institution, à vos frais ou grâce à des subventions ou des commanditaires, vous devrez passer par les mêmes étapes de production.
Évidemment, les contraintes et avantages de chacune des situations de production sont bien différents et vous devrez, dans un cas comme dans l'autre, vous adapter aux exigences inhérentes à votre contexte de production.
1.3 La préproduction
Le synopsis
Le synopsis est un court texte,, qui présente les idées générales de la production. Il résume de manière stimulante les grandes lignes de votre projet
Il mentionne les intentions poursuivies tout en précisant le point de vue privilégié pour le traitement du sujet. Il fait le tour des personnages, des intervenants et des situations sur lesquelles sera basée la production.
Le synopsis est une pièce maîtresse dans les documents de base pour tout projet car, dans la plupart des cas, il remplacera le scénario.
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Formation à la production Télévision des Bois-Francs 2011-2012
Le synopsis est en quelque sorte le porte-parole, l'emblème du futur film, aussi doit-il en défendre les couleurs et l'esprit. Lorsqu'on lit un synopsis, la structure du film, la construction de l'intrigue, l'ambiance doivent être palpable. Les grands traits de caractère ou qualités des personnages ou des intervenants doivent aussi apparaître dans ce document. Le texte doit retranscrire fidèlement l'atmosphère du film, les thèmes qu'il aborde et les questions qu'il soulève.
À titre d'exemple, référez-vous à l'annexe 1a qui vous donne à lire une grille synopsis, et servez-vous de l'annexe 1b pour rédiger votre propre synopsis.
Le scénario
Le scénario est la charpente, la structure de base à laquelle viendront se greffer tous les morceaux qui feront de votre projet vidéo un tout harmonieux et homogène. Tous les éléments dont vous disposez maintenant doivent être répertoriés, sélectionnés selon leur importance et organisés en un tout. Vous ne conserverez que les éléments qui sont pertinents, qui aident à l’illustration et à la compréhension de votre sujet.
Rappelez-vous toujours qu’un scénario doit rester une structure souple pouvant vous permettre de vous adapter aux réalités de tournage.
À titre d’exemple, référez-vous à l’annexe 2a qui vous donne un exemple de scénario et servez-vous de l’annexe 2b pour rédiger votre propre scénario.
Le plan de tournage
Le plan de tournage s’élabore à partir du scénario et comprend, pour chaque situation ou localisation, les plans intéressants à tourner.
Ainsi, avant même d’être sur le terrain, vous aurez une idée des images qu’il vous faudra enregistrer.
Vous pourrez, à partir de cette liste de plans, déterminer l’ordre dans lequel vous tournerez les plans, et peut-être même pourrez-vous évaluer le temps de tournage nécessaire à l’enregistrement de toutes ces images. À titre d’exemple, référez-vous à l’annexe 3.
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Formation à la production Télévision des Bois-Francs 2011-2012
Le calendrier de production
Le calendrier organise dans le temps les différentes étapes de production (voir l’Annexe 4).
Suivant votre travail de planification, vous devriez avoir en main les éléments suivants :
• Un synopsis clair, précis et qui donne le ton (annexe 1).
• Un scénario simple, qui décrit bien ce qui sera donné à voir et à entendre (annexe 2).
• Une équipe de production avec des tâches précises pour chacun des membres.
• Une liste des équipements et accessoires nécessaires à la réalisation de votre projet.
• Un plan de tournage : plans à tourner, types de prises de vue à effectuer… (annexe 3).
• Un calendrier de production avec dates de réunion, tournage, montage… (annexe 4).
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Formation à la production Télévision des Bois-Francs 2011-2012
Cette règle consiste à diviser mentalement le cadre de l’image avec deux lignes horizontales et deux
lignes verticales afin d’obtenir neuf rectangles égaux.
2. LE PASSAGE À L’ACTE : LA CRÉATION DES CONTENUS
Le tournage est généralement l’étape magique, celle où chacun veut arriver le plus vite
possible…
Mais prenez garde! Si vous avez escamoté l’étape de la planification, vous rencontrerez
des difficultés dans toutes les étapes subséquentes. Pour qu’une production soit
agréable et réussie, vous devez bien la planifier. Donc, si vous êtes de ces impatients
décrits précédemment, retournez à l’étape 1!
Pour les autres, voici venu le temps de mettre à l’épreuve votre travail de planification!
2.1 Principes techniques de base
La composition de l’image
Vous voici arrivé à l’étape de mettre à l’épreuve votre travail de planification! Comme la
composition des images ne doit pas se faire à l’aveuglette, vous devez respecter
certains principes. La composition de l’image englobe un ensemble de facteurs dont la
fonction première est de diriger et de maintenir l’attention du spectateur sur un sujet
donné tout en influençant sa perception. Ceci implique des choix délibérés quant à
l’arrangement des différents éléments à l’intérieur du cadre de l’image. Les principaux
éléments qui peuvent s’appliquer à la composition des images et que l’on considère
comme des lois de tournage sont la règle des tiers et la position du sujet dans l’image.
La règle des tiers
À partir de ces lignes et points de
jonction, on obtient les lignes et
points de force de composition
d’une image. C’est sur ces lignes et
points d’intersection que vous
disposerez les sujets et éléments
importants de l’image.
11
Formation à la production Télévision des Bois-Francs 2011-2012
L’équilibre est
déterminant dans la
composition d’une
image.
La position du sujet dans l’image
Lorsque l’espace entre le sujet et le cadre de l’image est insuffisant (Illustration 2a), le
sujet donne l’impression d’être comprimé. La situation inverse (b), avec trop d’espace,
donne l’impression que le sujet est aspiré par le bas ou attiré par le côté opposé au côté
où il y a trop d’espace. Généralement, pour un plan rapproché (c), on place le regard, le
sourire ou tout autre élément à mettre en évidence sur l’une des lignes de force de
l’image (règle des tiers) tout en laissant respirer le sujet par rapport au cadrage.
De même, dans une entrevue ou dans une scène de dialogue où les interlocuteurs sont
présentés ensemble (illustrations 3 a et 3 d), puis isolément et en alternance,
champ/contrechamp (Illustrations 3 b, 3 c, 3 e et 3 f), en plan moyen ou en gros plan, il
est indiqué de laisser un peu plus d'espace libre, entre le sujet et le cadrage, dans la
direction de son regard et de respecter la position de chacun des sujets d'un cadrage à
l'autre. Dans l'exemple ci-contre, le monsieur est toujours à droite et la dame toujours à
gauche.
a) b) c)
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Formation à la production Télévision des Bois-Francs 2011-2012
L’éclairage
La compression appliquée à la vidéo ayant comme effet général d’obscurcir les images,
au besoin, utilisez un éclairage supplémentaire que vous prendrez soin de diriger sur
des surfaces réfléchissantes (murs ou plafonds blancs) plutôt que directement sur vos
sujets, à moins que votre éclairage d’appoint ne soit pas trop fort (moins de 500 watts).
Évitez de filmer face à une fenêtre non munie de toile ou de store, cela causerait un
contre-jour. Ce phénomène de surexposition de l'image globale laisse dans l'ombre les
sujets filmés. Dans un tel contexte, placez plutôt la caméra dos à la fenêtre. Si les sujets
filmés sont tout près, la fenêtre fournira alors une lumière d'appoint qui aidera à éclairer
les sujets.
Si vous tournez à l'extérieur, assurez-vous de ne pas provoquer le même phénomène
de contre-jour en filmant avec le soleil directement dirigé vers l'objectif de la caméra.
Positionnez la caméra de façon à ce que le soleil soit derrière la caméra et que
l'éclairage du soleil soit plutôt dirigé sur vos sujets.
Éclairage intérieur Éclairage extérieur
Les décors et les costumes
Si votre projet se destine à l’Internet, préférez les fonds ou arrière-plans clairs, dégagés,
sobres.
Éliminez les détails inutiles et les mouvements qui ne sont pas justifiés, ils ne font
qu’alourdir vos images et rendre longue et complexe l’étape de la compression.
Demandez à vos sujets de porter des vêtements unis et de couleurs vives. Les images
claires et les lignes pures sont à privilégier dans ce genre de contexte.
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Le son
Trop souvent négligé en vidéo, le son est pourtant primordial. Rien ne sert d’avoir le meilleur comédien en ville si tout ce qu’il raconte est inaudible. En vidéo, la trame sonore peut contenir de la musique, des paroles enregistrées directement pendant le tournage (synchrone) ou après coup en salle de montage (narration, voix hors champ), des bruits ambiants, des effets sonores, etc.
Ajoutez des microphones externes (micro-cravate, micro à main ou perche) dès que la situation l’exige, c’est-à-dire dès que quelqu’un parle et qu’on doit bien l’entendre : entrevue, conférence, dialogues entre deux comédiens… L’utilisation de microphones externes vous garantira une qualité sonore de base, le microphone intégré à tout caméscope n’étant utile qu’à l’enregistrement de sons ambiants sans nécessité de discrimination. Veillez aussi à ce que l’ambiance sonore dans laquelle baignera votre tournage corresponde à vos exigences. Si vous voulez garder un certain contrôle sur votre trame sonore, évitez les lieux achalandés et ceux sur lesquels vous ne pouvez pas intervenir, par exemple, avec bruits dérangeants de ventilation ou de circulation, à moins que les besoins de votre production l’exigent.
2.2 Tournage
Avant de partir en tournage
Assurez-vous que toute l’équipe sait ce qu’elle a à faire, que le plan de tournage est connu de tous et que les équipements dont vous vous servirez sont en bonne condition. Vérifiez le chargement de vos batteries; si celles-ci ne sont pas chargées à pleine capacité, assurez-vous de faire le nécessaire pour le jour du tournage. Assurez-vous également que tout est fonctionnel et que vos équipements vous donnent la meilleure qualité d’enregistrement. Vérifiez votre matériel et familiarisez-vous avec lui de manière à en connaître toutes les particularités de fonctionnement. Rédigez une liste précise de l’inventaire de votre matériel avant de partir, elle vous sera fort utile le tournage terminé afin de ne rien oublier sur les lieux de tournage. Faites des essais d’enregistrement d’image et de son au préalable.
Sur les lieux du tournage
Tout d’abord, arrivez à l’avance sur les lieux du tournage. Prenez contact avec les personnes-ressources (qui vous attendent, de préférence!), parlez-leur de ce que vous avez comme plan de tournage, des questions d’entrevue que vous leur poserez, et assurez-vous de les mettre à l’aise. Remettez-leur des copies du plan de tournage et des questions (si nécessaire).
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Déterminez les endroits où vous installerez le matériel de tournage et délimitez un périmètre de sécurité tout autour. Veillez à la stabilité de votre caméscope en vous munissant d’un trépied pour toutes les prises de vue où c’est possible. Si votre caméscope possède une fonction antivibrations, activez-la, surtout si vous tournez sans trépied. Une fois bien installé, faites des essais d’image et de son afin de vous assurer de la qualité d’enregistrement.
Pendant l’enregistrement, exigez de tous une attention de tous les instants. Peut-être faudra-t-il répéter certaines scènes, prendre de nouvelles décisions en tenant compte des réalités de tournage.
Adaptez-vous à toutes situations particulières, surtout imprévues!
Avant de quitter les lieux
Enfin, avant de quitter les lieux du tournage, assurez-vous d’avoir sur ruban tous les éléments visuels et sonores essentiels à votre projet. Ne partez pas sans avoir ramassé tous vos équipements et accessoires.
Référez-vous à votre liste d’inventaire de départ. Remerciez les gens qui ont participé à votre production et ceux qui vous ont accueillis. Replacez les lieux tels qu’ils étaient avant votre arrivée.
CONCLUSION
La production vidéo est assurément un travail d'équipe, mais aussi, et surtout un merveilleux acte de création. À ce titre, la production vidéo exigera toujours de ceux et celles qui s’y engagent, temps et énergie, tout en leur insufflant en échange un immense sentiment de satisfaction une fois le processus complété.
Nous espérons qu'au terme de ce guide, les informations que vous y aurez trouvées auront su vous éclairer et vous donner les outils nécessaires pour mener à bien votre projet de réalisation vidéo.
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Annexe 1a : Exemple simple de grille de synopsis
Nature du projet
Démonstration technique
Titre
Techniques et habiletés en laboratoire de chimie
Idées générales de la production
Des centaines d’étudiants sont appelés à travailler en laboratoire et une personne doit chaque fois se libérer et trouver un moment propice dans l’horaire de tout un chacun afin de démontrer les procédures à respecter avant, pendant et après la séance de laboratoire. La vidéo viendra avantageusement remplacer la ressource humaine pour cet aspect préalable au travail en laboratoire. Elle simplifiera l’organisation des choses à faire avant le travail en laboratoire et permettra plus de souplesse.
Intentions poursuivies
Dégager une ressource technique des nombreuses démonstrations à faire.
Éviter les oublis et erreurs humaines inévitables lors des répétitions.
Permettre aux étudiants de prendre connaissances de toutes les informations essentielles au travail en laboratoire, au moment où cela leur convient.
Offrir la possibilité de revoir les démonstrations en tout temps.
Point de vue privilégié
Dans cette vidéo, la technicienne s’adresse directement à l’étudiant. Elle lui indique les étapes de préparation, lui donne les consignes de bases, lui démontre chacune des actions à exécuter et effectue les gestes à poser en laboratoire.
Type de traitement
Un style direct et personnel. Un traitement réaliste : cette vidéo est une simulation de ce que doit être la réalité en laboratoire.
Objectifs visés
Démontrer toutes les étapes à suivre en laboratoire :
1. Celles qui précèdent l’entrée dans le laboratoire (préparation)
2. Celles à exécuter en laboratoire (manipulation)
3. Celles qui suivent l’expérimentation en laboratoire (désinfection, consignation des résultats).
Description des personnages ou intervenants
Une ressource technique compétente pour l’exécution des étapes
Une ressource professionnelle pour identifier et rédiger tous les contenus à insérer et faire la narration pendant que seront exécutées les étapes.
Objets ou thèmes à illustrer
Description des outils de base à utiliser.
Préparation de l’expérience et du matériel.
Manipulation du matériel et exécution de la procédure.
Règles de sécurité à respecter en tout temps.
Désinfection du matériel.
Consignation des résultats.
Problèmes couramment rencontrés; raisons et solutions.
Lieux de tournage
Bureau de travail.
Laboratoire de chimie.
Salle de réfrigération.
Salle de désinfection.
Autres points importants
Ce document d’environ 15 – 20 minutes sera transféré sur VHS, sur DVD et compressé pour le Web pour être inséré sur le site du département pour les cours en laboratoire.
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Annexe 1b : Grille simple pour la rédaction d'un synopsis
Nature du projet
Titre
Idées générales de la production
Intentions poursuivies
Point de vue privilégié
Type de traitement
Objectifs visés
Description des personnages ou intervenants
Objets ou thèmes à illustrer
Lieux de tournage
Autres points importants
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Annexe 2a : Exemple simple de scénario
Élément
No
Audio – Texte
Images – Description
Durée
Cumulatif
1.
« Je suis actuellement sur le campus de l’Université de Sherbrooke où se déroulent depuis ce matin des événements importants pour l’avenir de l’institution. Nous avons rencontré la rectrice par intérim qui nous dit sa compréhension des choses… »
Caméra subjective, à l’épaule.
Un animateur, micro à la main, devant le pavillon central de l’Université, nous décrit la situation.
Identification infographique du lieu.
Zoom avant progressif sur l’animateur, mais qui nous mène tranquillement vers la vitrine extérieure du bureau de la rectrice.
Identification infographique de l’animateur.
0 :30
0 :30
2.
Q1 : Comment expliquez-vous la tournure des événements?
À l’intérieur du bureau, interview avec la rectrice.
Nous voyons les deux personnes; l’animateur de face et la rectrice de profil.
La caméra se déplace doucement pour nous donner à voir la rectrice de face.
Identification de la rectrice.
0 :10
0 :40
3.
Réponse 1 de la rectrice par intérim.
Zoom avant sur la rectrice qui répond à la question. Insertion d’images de l’actualité extraites du bulletin de nouvelles du matin.
Retour à la rectrice.
1 :00
1 :40
4.
Q2 : La situation s’est envenimée à partir de quel moment?
Gros plan visage rectrice qui écoute et répond à la 2e question.
0 :10
1 :50
5.
« Moi, je crois plutôt qu’il s’agit de …. »
Insert d’un professeur de l’Université qui nous donne sa version bien personnelle de la
0 :40
2 :30
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situation.
Identification du professeur.
6.
Retour aux propos de la rectrice
Gros plan de la rectrice qui se poursuit. Zoom arrière pour un plan avec l’animateur qui fermera l’entrevue.
1 :30
4 :00
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Annexe 2b : Grille simple pour la rédaction d’un scénario
Élément
No
Audio – Texte
Images – Description
Durée
Cumulatif Annexe 3 : Exemple d’un plan de tournage
RESPONSABLE DE LA RÉALISATION : Moi
TITRE DU PROJET : Reportage UdeS
DATE : mai 2004
Jour de tournage : 1/1
Traitement : subjectif, caméra épaule
1. Plan-séquence devant le pavillon central avec l’animateur :
Plan large lors de la présentation de l’animateur.
Lent zoom avant sur l’animateur.
Panoramique vers la droite avec contre-plongée et zoom arrière vers la fenêtre du bureau de la rectrice.
2. Plan double : animateur de face, interviewée de profil :
Travelling vers la gauche pour découvrir la rectrice de face.
3. Zoom avant sur la rectrice en début de réponse. En fin de réponse, zoom arrière jusqu’à un plan moyen de la rectrice (temps de réponse + ou – 1 minute).
4. Plan moyen de la rectrice.
5. Gros plan du visage du professeur.
6. Plan-séquence dans le bureau de la rectrice :
Gros plan de la rectrice.
Zoom arrière de la rectrice laissant apparaître l’animateur.
Travelling vers la droite pour découvrir l’animateur de face en fermeture d’entrevue.
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Plans de coupe
Extérieur :
Pavillon central.
Vitrine du Pavillon central en gros plan.
Fontaine du campus de l’Université.
Autres.
Intérieur :
Bureau de la rectrice.
Gros plans d’accessoires dans le bureau de la rectrice (bibliothèque, horloge, papiers sur pupitre, etc.).
Autres plans :
Reprise de toutes les questions de l'animateur en plan serré.
Réactions (simulées) de l'animateur qui écoute en plan serré.
Réactions (simulées) de la rectrice qui écoute les questions.
Gros plans de mains, de pieds et d'éléments des lieux de tournage
(Agora, portes, horloge, paperasse sur le bureau, autres…).
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Annexe 4 : Calendrier de production
1
2
Rencontre de préproduction
Finalisation du plan de tournage, repérage des lieux, réservations d’équipements.
3
4
Repérage des lieux de tournage et réservation d’équipements et de la salle de montage
5
Vérifications techniques
6
1re journée de tournage
Lieu A
am + pm
7
8
9
2e journée de tournage
Lieu B
pm
10
3e journée de tournage
Lieu B
pm
Visionnement et repérage des extraits à conserver
Visionnement et repérage des extraits à conserver
Élaboration du découpage technique
Pré montage
Visionnement
du 1er jet devant l’équipe
Rencontre postproduction
Enregistrement des narrations et autres ajouts au document vidéo
Visionnement du vidéo final
devant l’équipe
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